Selon des documents internes de l'Union européenne (UE) obtenus par Al Jazeera, d'importantes violations des droits des migrants ont été révélées dans les centres dédiés aux migrants en Grèce portant sur la sécurité, l'accès à l'asile, aux soins de santé et à la mise à disposition d’interprètes.
La chaîne d'information qatarie s'est appuyée sur des dizaines de rapports hebdomadaires rédigés par des représentants de la Commission européenne sur les îles entre mars 2022 et février 2023.
Dans le centre de Samos, les représentants de l'UE ont signalé à plusieurs reprises une insuffisance de personnel médical, en particulier pour les mineurs non accompagnés qui sont confinés dans des « zones de sécurité » à l'intérieur du camp.
Le manque de médecins dans tous les centres constitue « un énorme problème » selon les rapporteurs de la Commission. Cela entraîne des retards dans la fourniture de soins médicaux et dans les examens médicaux nécessaires pour déterminer l'âge ou le statut de vulnérabilité des nouveaux arrivants pouvant bénéficier de mesures de protection et de procédures spéciales.
Dans la structure de Leros, la Commission européenne a documenté des problèmes fréquents de violence et de vandalisme dans la zone réservée aux mineurs non accompagnés, principalement en raison de la surpopulation.
Par ailleurs, l'UE exprime des préoccupations concernant le manque d'interprètes, ce qui entraîne des retards dans le traitement des demandes d'asile et limite l'accès aux soins pour les demandeurs d'asile. Les documents de l'UE soulignent également des problèmes d'accès à l'eau potable. L'année dernière, les demandeurs d'asile du camp de Samos ont été privés d'eau courante pendant plus de deux semaines.